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Dans un contexte de taux désespérémant bas, l'avenir est aux placements opportunistes. 
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Sale temps pour les épargnants : si la baisse des taux fait le bonheur des emprunteurs, elle est en revanche néfaste pour ceux qui ont des économies à placer, car les placements ne rapportent que des clopinettes. Quelques formules d’épargne sortent encore du lot.

L’immobilier sous toutes ses formes

Les conditions de crédit - environ 1,40%/15 ans - ont ramené les investisseurs vers la pierre et les prix sont repartis à la hausse. A Paris, baromètre ultime du marché, les prix au m2 ont repassé la barre des 8000 euros/m2 et certains observateurs évoquent déjà la surchauffe.

En Ile-de-France, les prix tournent autour de 3000 euros/m2 et en province ils oscillent entre 1235 euros (Bourgogne) et 3500 euros/m2 (Provence-Alpes-Côte d’Azur). C’est le bon moment d’investir en tant que propriétaire occupant ou bailleur.

A Paris, la rentabilité locative excède rarement 3%, mais en province où les prix sont moins élevés, elle dépasse fréquemment 5%. Quant à la pierre "défiscalisante", le système Pinel a été prolongé. Il permet une réduction maximale de 21% en contrepartie d’un engagement locatif d’une durée de 12 ans.

L’or et l’argent

Les métaux précieux font leur grand retour depuis le début de l’année. Craintes d’une récession économique mondiale, dégradation du marché du crédit, bruit de bottes aux quatre coins de la planète, remontée plus lente qu’attendu des taux d’intérêt américains : le métal jaune progresse de 26% depuis le 1er janvier et l’argent de plus de 40% (au 27/9/2016). 

Or et argent sont uniquement réservés aux investisseurs en quête de plus-values, car ils ne servent pas de coupons.

Côté valorisation, l’or a encore du potentiel. Si elle finit par se produire - la FED atermoie - la hausse des taux américains attendra décembre. D’ici là, les cours seront soutenus par la campagne présidentielle américaine. Et au-delà ? Au-delà, la plupart des analystes s’attendent à une flambée du prix de l’or en cas de victoire des républicains : selon ABN Amro, l’once atteindra 1850 dollars au cours des années à venir (contre + ou - 1340 actuellement). De son côté, Citi anticipe un prix de 1400 dollars si Trump l’emporte.

Le PEL

Si vous avez un ancien PEL, chouchoutez-le. Les plans ouverts entre le 1er août 2003 et le 31 janvier 2015 rapportent 2,5% d'intérêt, 2% pour ceux ouverts entre le 1er février 2015 et le 31 janvier 2016 et 1,5% pour un PEL inauguré entre le 1er février et le 31 juillet 2016.

Même si les intérêts capitalisés sont soumis aux prélèvements sociaux (15,5%), cette formule d’épargne sans risque reste l’une des plus compétitives du marché. Le plafond de versement est de 61 200 euros.

En revanche, le PEL n’offre plus d’intérêt lors d’une opération de financement : le taux du prêt est plus élevé que celui que l’on trouve avec des formules "conventionnelles".

Le PEA

Cette enveloppe fiscale est de loin la plus avantageuse du marché et c’est le moment de mettre en portefeuille certaines familles d’OPCVM qui pourraient bondir en fonction du résultat des élections américaines, en novembre prochain.

Selon les analystes, une victoire des démocrates fera les beaux jours des valeurs écologiques cotées et le malheur des fonds investis sur les valeurs pharmaceutiques US, Hilary Clinton ayant fait savoir à plusieurs reprises qu’elle trouve le prix des médicaments trop élevé.

De son côté, une victoire des Républicains devrait favoriser le secteur du pétrole et celui de l’immobilier dans lequel Donald Trump a "loti" sa fortune.