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La perspective d'une remontée des taux modifie la donne patrimoniale dans un contexte où l'incertitude domine. 
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L’année 2017 pourrait être marquée par une correction boursière de grande ampleur, car l’euphorie qui s’est emparée des marchés financiers depuis l’élection de D. Trump - et alors que la plupart des experts annonçaient l’apocalypse - n’aura qu’un temps.

Dans un environnement où l’incertitude domine, il est donc prudent de faire la part belle aux actifs réels (immobilier, SCPI, etc.) et aux produits sécurisés (livrets réglementés, assurance-vie, etc.). Quitte à revenir sur les marchés financiers, de préférence à travers un PEA, une fois que les indices auront reculé.

Immobilier

L’année dernière, le marché a commencé à s’emballer dans la plupart des villes, en raison d’une anticipation de hausse des taux qui a poussé certains acheteurs à finaliser rapidement leur investissement.

Exception faite de la Haute-Saône, du Loiret et de la Moselle, le nombre de transaction a progressé partout en France avec une hausse de 20% dans plus de 80 départements. Les prix ont suivi. En hausse de 6% à Paris, ils progressent dans les métropoles de province (Lyon, Nantes, Bordeaux, etc.) même si la reprise est inégale. Elle devrait se confirmer cette année, car la hausse des taux de crédit qui a débuté fin 2016 devrait s’amplifier cette année bien que les banques conservent un objectif de production élevé. Prix encore sages, taux toujours favorables : il est encore temps de miser sur la pierre.

Livrets d’épargne réglementés

Certes, ils ne rapportent pas grand chose, mais il s’agit d’un placement sécurisé, net d’impôt et de prélèvements sociaux. Le livret A, le LDD et le LEP rapportent de 0,75 à 1,25%. Ils constituent encore une bonne tirelire pour placer ses disponibilités à court terme, l’épargne restant disponible en permanence sans que les retraits provoquent de malus fiscal.

Assurance-vie

La rentabilité des fonds en euros fait du toboggan : d’une moyenne de 2,3% en 2015, les rendements sont passés sous les 2% en 2016 et pourraient tomber à 1,5/1,6% en 2017 si les taux ne remontent pas.

Les assureurs qui servent souvent plus que ne leur rapporte leurs placements (titres d’Etat, etc.), incitent les assurés à délaisser les fonds en euros pour des Unités de Compte. Bien que ceux-ci n’offrent pas de garantie sur le capital, une diversification peut être judicieuse, par exemple en investissant dans des SCPI ou des fonds actions diversifiés à l’international, car la croissance pourrait rester poussive en zone euro.

Or

Décrié par certains experts qui soulignent que c’est un actif stérile, le métal jaune reste malgré tout un rempart anti-crise qu’il ne faut pas négliger. En 2016, le tarif de l’once (31,10 g) a progressé d’un peu plus de 12% en euros au terme d’une année contrastée. Les cours sont actuellement abordables et pourraient monter, UBS prévoyant par exemple une once à 1350 dollars en 2017 contre 1150 dollars à la fin 2016.

Selon les spécialistes, le fait, que l’or soit jugé officiellement compatible avec la "charia" depuis décembre 2016, soutiendra les cours cette année.

Actifs diversifiés

A condition d’avoir un minimum d’expertise en la matière, les objets d’art (non assujettis à l’ISF), les parts de Groupements Fonciers Viticoles qui permettent d’investir dans le vin ou celles de GFA (terres agricoles, forêts) sont des outils de diversification à ne pas négliger. Ce sont aussi des placements défiscalisant dans le cadre d’une stratégie de succession.