Pneus hiver : l'obligation relative IllustrationIstock
La neige et le verglas se sont largement imposés à travers l'Hexagone en ce milieu de mois de décembre. Les automobilistes doivent redoubler de vigilance, et adapter l'équipement de leur véhicule. Mais quels changements sont prévus en mars 2023 quant à la régulation de l'équipement de votre véhicule ?

Depuis le 1 er novembre 2021 est officiellement entrée en vigueur la loi Montagne. Ce texte a établi l’obligation pour les automobilistes des quelques 48 départements situés en zone montagneuse d’utiliser des pneus d’hiver ou des chaînes pendant la saison concernée. La visée de cette législation est non seulement de réduire le nombre d’accidents de la route, mais également de tenter de réduire le nombre d’embouteillages occasionnés par des véhicules bloqués dans la neige, comme le rapportent nos confrères de Capital.

Sont concernés les véhicules pour particuliers, les véhicules légers, les camping-cars, les véhicules utilitaires, les véhicules de transport de marchandises, les bus et les autocars. D’après le texte de loi, si un automobiliste au volant d’une voiture ne présentant pas l’équipement conforme est contrôlé par les autorités, il encourt une amende de 135 euros.

Pneus hiver : sensibilisation plutôt qu’obligation

Dans les faits, une tolérance quant à ces verbalisations opérait, et était prévue pour durer jusqu’à la fin de l’année 2022. Ladite tolérance se trouve à présent étendue jusqu’à la fin mars 2023. La cause : aucune décision n’a été finalisée quant au décret qui permettrait d’appliquer les sanctions. S’ajoutent à cela les implications financières qu’une telle obligation porterait pour les automobilistes. En effet, face à l’inflation galopante et aux prix du carburant actuels, l’exécutif rechigne, à juste titre diront certains, à augmenter encore la charge financière de ceux qui se déplacent en voiture.  

Enfin, le ministre des Transports Clément Beaune, avait déjà assuré à l’entrée en vigueur de la mesure en novembre 2022 qu’elle n’était pas à but répressif. La tolérance prolongée sur une deuxième saison vise à laisser le temps aux Français de s’équiper convenablement, et à poursuivre la portée pédagogique du texte : faire comprendre aux automobilistes l’importance d’un véhicule à l’équipement adapté à certaines conditions.