Inflation : la grande distribution alerte sur un bond des prix en avrilIllustrationIstock
Les tarifs en magasin continuent leur progression, qui ne risque pas de s'arrêter de sitôt. Les acteurs de la grande distribution sont inquiets face aux perspectives des prochains mois et tirent la sonnette d'alarme. On fait le point sur la situation.

Michel-Edouard Leclerc, président du groupe de la grande distribution du même nom, a répondu aux questions de nos confrères du Journal du Dimanche. Depuis plusieurs mois déjà, il tire la sonnette d’alarme quant à l’augmentation fulgurante des prix en magasin. Et pour cause : en 2022, les prix de l’alimentation en hypermarché auraient fait l’objet d’une augmentation de près de 12% !

Les prévisions ne laissent que peu de place à l’espoir : en effet, l’augmentation des tarifs devrait se poursuivre durant encore au moins 6 mois d’après le président du groupe E.Leclerc. Un pic de l'inflation est attendu entre la fin avril et le début du mois de juin. Michel-Edouard Leclerc parle d’une hausse sur l’année s’élevant à près de 12%.

Hausse des prix : des négociations décisives entre industriels et distributeurs

On se trouve actuellement à un moment charnière pour l’évolution des prix dans nos magasins. En effet, les négociations opposant industriels et producteurs aux acteurs de la grande distribution sont en cours et s’avèrent houleuses. Les demandes de hausses des prix faites aux distributeurs s’élèveraient jusqu’à entre 12% et 30% en fonction des produits. Ainsi, les croquettes pour chiens et chats pourraient connaître les plus fortes augmentations, tout comme la moutarde, précise Michel-Edouard Leclerc. Son enseigne poursuit pour l’instant tant bien que mal sa stratégie initiale : prendre sur les marges de l’entreprise afin de minimiser au maximum la hausse des tarifs en rayon.

Deux dynamiques contradictoires se heurtent l’une à l’autre dans le cadre des négociations, comme l’a souligné le président du groupe E.Leclerc. "On nous demande de baisser les prix pour les démunis, et en même temps on nous demande d’augmenter ces mêmes produits pour assurer la rémunération des agriculteurs", a-t-il dit selon nos confrères de Sud-Ouest.