Réduction d'impôts : les dispositifs qui ne marchent pas toujours très bien
Déductions, réductions, crédits d’impôt… Les aides fiscales sont multiples. Toutefois, certaines restent souvent oubliées ou ne sont pas toujours avantageuses. Le point.

De quelles aides fiscales pouvez-vous bénéficier ? Que ce soit par simple oubli ou méconnaissance, nombreux sont les Français à ne pas profiter des déductions, réductions et autres crédits d’impôt auxquels ils ont droit. Pourtant, le meilleur moyen d’optimiser ses impôts reste de s’informer. Plusieurs charges pourraient en effet être déduites. Revenons en détail sur ce que l’on nomme dépenses défiscalisantes.

Impôts : qu'appelle-t-on dépenses défiscalisantes ?

"Les dépenses défiscalisantes sont l’ensemble des dépenses qui, lorsqu’elles sont engagées par un foyer fiscal, ouvrent en contrepartie droit à un avantage fiscal", nous expliquait au cours d’une précédente interview Martin Cortet, expert en Finances Personne au sein de Climb (ex Tacotax), plateforme spécialisée dans la gestion de patrimoine. Cet avantage peut prendre plusieurs formes :

La déduction fiscale 

"Dépense qui va venir réduire l’assiette d’imposition. Dans ce cas, on ne va pas réduire directement le montant de l'impôt, mais on déduit la dépense du montant du revenu imposable, ce qui a pour conséquence de mécaniquement faire baisser le montant de l'impôt", nous indiquait l’expert.

La réduction d’impôt

"Elle impacte directement le montant de l’impôt dû. Les réductions d’impôt viennent, comme leur nom l’indique, réduire l’impôt dû dans la limite de son montant. Ainsi, si le montant de la réduction excède celui de l’impôt dû, le reliquat n'est jamais remboursé. Dans certains cas, il sera reportable sur l'impôt des années suivantes (Girardin Industriel, FIP), mais dans d’autre, le reliquat de réduction d'impôt sera définitivement perdu (Pinel)", nous assurait Martin Cortet.

Le crédit d’impôt

"Il constitue une créance acquise sur le Trésor : de ce fait, tous les contribuables peuvent en bénéficier, qu’ils soient imposables ou non. En pratique, les crédits d’impôt s’imputent après les réductions d’impôt sur ce qu’il reste à payer. Si le montant des crédits d’impôt dépasse le montant de l’impôt dû, l'administration fiscale rembourse la différence", notait-t-il.

Vidéo du jour

Attention néanmoins, certaines de ces aides ne sont pas toujours très profitables. Nous détaillons pourquoi dans notre diaporama.

Le dispositif Loc’Avantages

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Le dispositif Loc’Avantages

En échange d’une location à prix plafonné et à un public aux ressources limitées, grâce à ce dispositif locatif, le bailleur obtiendra une réduction d’impôt (de 15% à 65% des loyers encaissés).

Or, Loc’Avantages, qui prendra une nouvelle forme au mois de mars ne permet pas toujours de  compenser la perte de loyers consentie, d’après les calculs de Mieux vivre votre argent.

Nos confrères prennent le cas du premier niveau : "15% de réduction d’impôt en échange d’un loyer inférieur d’environ 15% aux normes du marché (les plafonds sont fonction de la localité et de la surface (un simulateur est disponible en ligne). Si un bailleur est au prix du marché, il va donc perdre 15% de loyers en entrant dans le dispositif. Sachant que les loyers sont imposés et soumis aux prélèvements sociaux, sa perte de loyers nette de fiscalité sera même plus réduite : par exemple 7,92% si le bailleur est dans la tranche à 30%", analysent-ils. Pis, s’il est imposé dans une tranche plus basse ou que le "loyer actuel est élevé et impose un effort de réduction bien supérieur à 15%, le bilan risquera d’être négatif".

Les dons

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Les dons

"Sur 4,5 milliards d’euros reversés annuellement aux associations et bonnes œuvres, seuls 2,5 milliards d’euros de dons sont déclarés par les contribuables chaque année", assurent les experts de Climb. Pensez donc à les déclarer. En moyenne, les ménages perdent 40 euros par an.

Les frais de scolarisation

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Les frais de scolarisation

Vos enfants sont scolarisés ? Vous pouvez alors prétendre à une réduction d’impôts, dont le montant varie selon le nombre d’enfants et leur avancée dans le parcours scolaire normal. Or, peu sont ceux à y songer. La réduction est en moyenne de 61 euros s’ils sont au collège, 153 s’ils sont au lycée, et 183 s’ils effectuent des études supérieures.  

Les frais réels

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Les frais réels

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