Médicaments : pourquoi le prix de ce médicament va augmenter ? Illustration Istock
L'inflation n'épargne aucun domaine. C'est désormais au tour des médicaments d'être touchés par cette hausse. Et, en particulier, d'un des antibiotiques les plus consommés en France : l'amoxicilline. Vous allez le voir, la raison de cette augmentation est pour le moins surprenante.

L'inflation est partout. L'Amoxicilline, l’antibiotique le plus consommé en France, va augmenter de 10% très prochainement. Initialement à 5,89 euros la boîte, et remboursé à 65% par l’assurance maladie, le reste à charge pour le patient correspondait alors à 2,06 euros. Mais très bientôt, la boîte de cet antibiotique passera à 6,54 euros, avec un reste à charge de 2,29 euros pour l’acheteur. Comment expliquer cette augmentation ? 

Éviter la pénurie à tout prix 

Selon TF1 Info, cette augmentation serait entre les mains du Ministre de la santé et des laboratoires qui fabriquent le médicament. Un accord aurait été mis en place qui est le suivant : 

Face à la pénurie régulière de 450 médicaments en France, l’objectif est de pouvoir y faire face. En achetant 10% plus cher l’amoxicilline auprès des fabricants, ces derniers s’engagent à en produire davantage pour empêcher la pénurie de ce dernier. Un principe donnant/donnant, pas toujours bénéfique pour le consommateur pour son pouvoir d’achat, mais qui devrait lui permettre d’accéder à ce médicament sans craindre la pénurie. Jugées “angoissantes” par certains patients, ces ruptures sont problématiques et de plus en plus fréquentes.

Une augmentation des prix qui va se généraliser pour d’autres médicaments ? 

Si le dispositif s’avère efficace et contribue réellement à mettre fin aux pénuries, le mécanisme pourrait s’étendre à d’autres médicaments. Néanmoins, en cas de nouvelles pénuries pour les médicaments concernés (pour l’instant l'amoxicilline uniquement), les laboratoires devront rembourser le surplus perçu. Mais vous l’aurez compris, c’est une situation qui serait en leur désavantage, et qui, espérons-le, ne sera pas à l’ordre du jour.