Supermarchés : les rayons non-alimentaires vont-ils disparaître ? IllustrationIstock
Avec l'inflation, les Français clients de supermarchés se désintéressent des équipements pour se concentrer sur l'alimentaire. Une dynamique qui pourrait bien enterrer les rayons non-alimentaires. Explications.
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Si vous avez déjà mis les pieds dans une grande surface, vous avez pu constater par vous même la présence de très nombreux rayons consacrés à autre chose que la nourriture : espace culture, espace maison, espace fournitures scolaires et habillement, carré hygiène et beauté... Une tendance qui pourrait s'éteindre avec l'inflation. Comme le rapporte Challenges, la hausse des prix ayant dépassé les 5% depuis juin 2022, les Français se tournent vers l'essentiel dans les supermarchés, à savoir les produits alimentaires, au détriment de tout le reste.

Internet et les spécialistes : des concurrents menaçants

Si les temps de l'après Covid, alors que les Français avaient été privés de nombreux équipements pendant plusieurs mois, ont été florissants pour les rayons non-alimentaires, ce temps est bel et bien révolu. Aujourd'hui, l es enseignes spécialisées dans les équipements en question bénéficient d'une confiance plus forte de la part des consommateurs que les grandes surfaces et les sites en ligne sont plus compétitifs sur les prix. Internet semble ainsi être le concurrent le plus tenac e pour ces catégories de biens. De surcroît, avec l’entrée en vigueur de la Loi Descrozaille, les distributeurs sont également limités dans les bons plans qu’ils pourront proposer dès mars 2024 à leurs clients en quête de produits non-alimentaires moins chers. Désormais, ces enseignes pourront, au mieux, proposer un rabais de 34% sur le prix de vente normal.

Des rayons réduits

Selon Challenges, l'idée point dès lors parmi les acteurs de la grande distribution qu'il faut se délester de ces rayons qui n'engrangent pas assez de recettes. Le PDG de Carrfeour a ainsi annoncé une réduction de 40% de l'offre de produits non-essentiels dans ses hypermarchés d'ici 2026. On peut donc d'attendre à trouver moins de produits dans ces rayons d'ici quelques années, si les chiffres continuent de tirer vers le bas. 

Abandonner, ou lutter

Une large branche du secteur paraît toutefois vouloir tenir tête à la vente en ligne et au enseignes spécialisées en proposant des prix plus concurrentiels et en investissant dans le marché de la seconde main. Ainsi le PDG de Leclerc Michel-Édouard Leclerc a annoncé ce lundi 6 novembre au micro de BFMTV que tout ce qui est non alimentaire mais aussi peu produit en France, comme le textile, des choses [qui sont] importées, vont [voir leur prix, ndlr] carrément baisser”.

Auchan, lui, s’est associé en janvier 2023 à Le Bon Coin pour écouler sa marchandise non-alimentaire endommagée à prix griffé. Pour réduire leurs coûts sur leurs produits non-alimentaires les enseignes Casino, Conforama, Intermaché, But et MDA Company ont, de leur côté, opté pour le regroupement au sein d’une co-entreprise, Sirius Achats.