Retraite, pouvoir d’achat, réforme… Emmanuel Macron dévoile son nouveau plan d’attaque
Dans un entretien accordé à plusieurs titres de presse quotidienne régionale ce vendredi 3 juin, le chef de l’État a divulgué sa "nouvelle méthode de travail", tout en taclant ses adversaires politiques. Quels sont ses projets pour la France, et à quelles dates entend-il les mettre en œuvre ?

L’heure est à l’action, sur le terrain. Pour ce nouveau quinquennat, Emmanuel Macron veut instaurer une "nouvelle méthode de travail". Dans sa première interview depuis le 24 avril au soir accordée à la presse régionale ce vendredi 3 juin, le président de la République est revenu sur le plan qu’il entend mettre à l’œuvre dès la fin des législatives. À ceux qui lui reprochent un temps d’inaction depuis son élection, il répond : "Il faut distinguer agir vite et fort, et la précipitation. La guerre en Europe aura des conséquences directes sur nos vies. Le temps des crises durera. J’ai utilisé les premières semaines de ce mandat pour demander au gouvernement un texte sur le pouvoir d’achat. Ces dernières semaines ont aussi été consacrées au soutien à l’Ukraine. Puis, il y a eu le temps des investitures et de la formation du gouvernement."

Emmanuel Macron : quelle est sa "nouvelle méthode de travail" ?

"Nous vivons un temps comparable. Nous sommes dans une ère historique qui impose de changer profondément de modèle, et puis, la guerre est là », rappelle le chef de l’État à la plusieurs titres de la presse régionale, dont Le Parisien. « Les Français sont fatigués des réformes qui viennent d’en haut. Ils ont plus de bon sens que les circulaires", explique-t-il. Une nouvelle méthode de travail va ainsi être appliquée : "Paris doit être au service du terrain", juge Emmanuel Macron.

"Dans le cadre de ce Conseil national de la refondation, je veux que, sur l’école et la santé, soient définis nos objectifs et les moyens. Puis, dès septembre, je souhaite que des discussions aient lieu sur le terrain, dans les 1 200 bassins de vie, auxquelles seront associées toutes les parties prenantes, pour la santé, par exemple, les médecins, les paramédicaux, les élus et nos associations de patients. On va se donner plusieurs mois pour identifier les besoins et bâtir des projets. En sortira une feuille de route et des moyens chiffrés. Idem pour l’école. On mettra ensemble personnels éducatifs, parents d’élèves, personnel périscolaire, élus et lycéens. Cette révolution culturelle part du terrain et associe tous les acteurs. Nous mettrons les moyens correspondants", a-t-il ajouté.

Quid des réformes à venir et de la question des retraites ? En cas de victoire de la France insoumise aux élections législatives, le locataire de l’Elysée se résoudrait-il à nommer Jean-Luc Mélenchon à Matignon ?

Vidéo du jour

Découvrez ses réponses dans notre diaporama ci-dessous.

Création d’un "Conseil national de la refondation"

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Création d’un "Conseil national de la refondation"

Changement radical de méthode pour Emmanuel Macron. Il envisage de créer après les législatives un "Conseil national de la refondation", qui sera constitué de toutes les forces vives et de citoyens tirés au sort. Selon l’Élysée, il aura vocation de chercher des solutions en commun sur l’école, les retraites, la santé…

Les 5 objectifs de Macron

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Les 5 objectifs de Macron

Le gouvernement doit plancher sur 5 objectifs : 

- l’indépendance (industrielle, militaire, alimentaire…)

- le plein-emploi

- la neutralité carbone

- les services publics pour l’égalité des chances

- la renaissance démocratique avec la réforme institutionnelle

"Pour les atteindre, je veux réunir un Conseil national de la refondation, avec les forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et des citoyens tirés au sort. Il faut rassembler la Nation autour de ces priorités. Ce conseil, que je lancerai moi-même, sera enclenché dès après les législatives. Je souhaite que la Première ministre et son gouvernement puissent le faire vivre", a déclaré Emmanuel Macron.

Jean-Luc Mélenchon d’ores et déjà écarté ?

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Jean-Luc Mélenchon d’ores et déjà écarté ?

En cas de victoire de la France insoumise, E. Macron ne nommerait pas J.L. Mélenchon à Matignon, a-t-il laissé entendre.

"Je n’ai jamais fait de politique-fiction. Je souhaite que, dans la continuité de l’élection présidentielle, les Français fassent le choix de la solidité : d’une majorité stable et sérieuse pour les protéger face aux crises et pour agir pour l’avenir. Après, il y a une Constitution. Il est rare de gagner une élection à laquelle on ne se présente pas. Le président choisit la personne qu’il nomme Premier ministre en regardant le Parlement. Aucun parti politique ne peut imposer un nom au président", a-t-il rappelé.

Mise en place de la loi pouvoir d’achat

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Mise en place de la loi pouvoir d’achat

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