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En visite mardi au salon automobile de Genève en Suisse, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif a écarté toute décision concernant les véhicules diesel en 2013. Si débat il y a, ce ne sera donc pas cette année.
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Le débat est clos pour cette année. "Nous n’aurons pas de décision en 2013", a en effet déclaré Arnaud Montebourg à propos du diesel, mardi lors d’un déplacement au salon automobile de Genève (Suisse). Il y a quelques jours, la Cour des comptes avait ouvert le débat en remettant un rapport pointant les pertes financières pour les caisses de l’Etat engendrées par la fiscalité dérogatoire dont bénéficie le diesel. "C’est le rôle de la Cour des comptes de rechercher des recettes supplémentaires (…) mais elle n’est pas le gouvernement", a tenu à souligner le ministre du Redressement productif. Des propos qui ont ainsi écarté tout éventuel  relèvement de la fiscalité du gazole par rapport à celui de l’essence et toute mise en place d’une prime de reconversion pour les véhicules diesel. Complétant les propos d’Arnaud Montebourg, Delphine Batho, la ministre de l’Ecologie a, quant à elle, affirmé : "il n’y a rien en 2013". Une déclaration qui ferme certes, la porte à ce débat pour cette année, mais sous-entend qu’il pourrait être rouvert dès 2014.


Un impact sur le marché automobile
Mais alors que l’adoption de telles mesures aurait un impact sur le marché automobile français, Carlos Ghosn, le patron de Renault et Nissan a confié à l’agence Reuters qu’il y a, selon lui, "l’idée d’instaurer une prime sur les vieux diesels afin de retirer les vieux moteurs diesel du marché parce qu’ils pourraient avoir des conséquences sur la santé, alors que les nouveaux moteurs diesel sont totalement neutres". Il a par ailleurs ajouté : "Si vous le faites de façon rationnelle, limitée (…) ce type de dispositif, personnellement, j’y suis favorable".