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Bernard Cazeneuve a annoncé la "suspension immédiate" de Bernard Petit suite à sa mise en examen jeudi soir.

Jeudi 5 février dans la soirée, le patron de la police judiciaire parisienne a été mis en examen et suspendu. Bernard Petit est soupçonné d’avoir violé le secret d’instruction en divulguant des informations à une personne visée par une enquête. Précisément, il aurait averti Christian Prouteau (fondateur et ancien patron du GIGN aussi impliqué dans l’affaire Rocancourt) qu’il allait être entendu dans le cadre de cette enquête mêlant escroquerie et trafic d’influence.

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En plus de sa mise en examen, le parquet de Paris a ordonné son interdiction "d’exercer des fonctions dans un service de police judiciaire", ce qui équivaut sa "suspension immédiate" comme l’a indiqué le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Du côté de la place Beauvau, on a proposé au chef de la PJ marseillaise, Christian Sainte, de prendre le poste de Bernard Petit.  

L’ex-patron du "36" est poursuivi pour "violation du secret de l’instruction et révélation d’informations sur une instruction dans le but d’entraver le déroulement des investigations ou la manifestation de la vérité". Après ses 24 heures de garde à vue, il a été placé sous contrôle judiciaire. Richard Atlan, son chef de cabinet, a également été mis en examen.

Ce n’est pas la première fois qu’une faute déontologique est commise par le patron de la PJ parisienne. Bernard Petit avait d’ailleurs été nommé par Manuel Valls pour succéder à Christian Flaesh qui avait averti Brice Hortefeux qu’il allait être mis sur écoute.

Avec cette mise en examen, Bernard Petit pourrait signer la fin de sa carrière, démarrée il y a 37 ans.