Taxe d'habitation : êtes-vous concerné cet automne ?IllustrationIstock
Le nombre de logements concernés par la taxe d'habitation se réduit drastiquement cette année, mais certains propriétaires et usufruitiers sont encore soumis à cet impôt local. Explications.

Promesse macronienne des premières heures du mandat Macron 1, la fin de la taxe d’habitation sur la résidence principale devient finalement complètement effective cette année. L’impôt local, qui rapportait chaque année près de 15 milliards d’euros aux localités, n’est plus. Dans les faits, une très large majorité des ménages a déjà constaté une baisse de sa taxe entre 2018 et 2020 : de 30% en 2018, puis de 65% en 2019. En 2020, 80% des foyers se voyaient libérés de la taxe d’habitation. Les 20% de ménages plus aisés ont eux vu une baisse à compter de 2021, et s’en voient cette année libérés.

Taxe d'habitation : l'exception des résidences secondaires

Mais la règle ne s’applique hélas pas aux résidences secondaires. Les propriétaires et les usufrutiers de ces logements bien souvent consacrés aux vacances sont toujours assujettis à la taxe d’habitation. “Elle est calculée d’après la valeur locative cadastrale de l’habitation et de ses dépendances, en appliquant les taux votés par les collectivités locales”, détaille la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Et cette valeur a bondi de 7,1% en 2023 selon Capital, la faute à l’inflatio qui impacte durement les Français, une fois encore…

La charge est encore plus grande pour les Français propriétaires ou usufruitiers d’une résidence secondaire en zone tendue : les communes de ces zones peuvent décider en conseil municipal de majorer entre 5% et 60% leur taxe. 3 700 communes peuvent être concernées en 2024 par cette dérogation, si elles votent en ce sens avant le 1er octobre 2023. De quoi alourdir la fiscalité pour les propriétaires et usufruitiers concernés.