Réforme des retraites : toutes les concessions d'Elisabeth Borne
La Première ministre est toujours en quête d'une majorité à l'Assemblée nationale. Depuis le début du mois de février, elle a accordé plusieurs concessions aux Républicains ou aux députés de la majorité. Pourtant, le mardi 14 février, le gouvernement a essuyé une première défaite sur la réforme des retraites.

Une première défaite pour la majorité présidentielle. Ce mardi 14 février, l’article 2 du projet de réforme des retraites a été rejeté par l’Assemblée nationale par 256 voix contre 203. Un coup dur pour le gouvernement qui ne parvient pas à réunir une majorité derrière son projet, malgré les efforts de la Première ministre, Elisabeth Borne.

Débattu pendant trois jours, cet article prévoyait la création d’un index sénior dans les entreprises censé améliorer l’emploi des salariés âgés, mais était perçu comme inefficace par l’opposition, rapporte Le Parisien. Un point sur lequel les LR comme la Nupes s’étaient prononcés en défaveur, les députés de gauche dénonçant "une coquille vide".

Première défaite pour la majorité 

"Ce soir, toute la gauche et le FN célèbrent le fait de supprimer du projet de réforme des retraites l'article qui crée un index de l'emploi des seniors. Unis pour supprimer un nouvel outil en faveur de l'emploi des plus âgés", a fustigé le ministre du Travail Olivier Dussopt, sur Twitter, en ajoutant le hashtag "tartuffes".

A l’inverse, c’est avec des applaudissements et même des chants que cette nouvelle a été accueillie par plusieurs membres de l’opposition au sein de l’Hémicycle. "C’est un premier revers pour le gouvernement — et pas le dernier !", a célébré Fabien Roussel sur Twitter.

De son côté, Marine Le Pen a souligné cet "échec pour le gouvernement qui est mis en minorité sur l’article 2 et son index senior", dénonçant au passage les nombreux amendements déposés par les partis de gauche. "Si la NUPES retire ses amendements inutiles, il est encore possible de mettre en échec le gouvernement sur l’article 7 et l’allongement de l’âge légal à 64 ans avant la fin de la semaine !"

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C’est donc une première défaite essuyée par le gouvernement d’Elisabeth Borne qui avait pourtant offert de nombreuses concessions.

Pas de durée de cotisation de plus de 43 ans pour les carrières longues

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Pas de durée de cotisation de plus de 43 ans pour les carrières longues

Mardi 14 février, devant l’Assemblée nationale, Elisabeth Borne a annoncé que le gouvernement déposait un amendement pour améliorer la situation de "ceux qui ont commencé à travailler plus tôt". Ainsi, un Français qui a débuté sa carrière à 17 ans pourra désormais partir à 60 ans.

Le dispositif carrière longue étendu aux personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans

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Le dispositif carrière longue étendu aux personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans

Au début du mois de février, Elisabeth Borne annonçait que le dispositif carrière longue serait étendu à toutes les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans. Ces derniers pourront donc partir à la retraite à 63 ans.

Une clause de revoyure en 2027

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Une clause de revoyure en 2027

Comme le réclamaient le groupe MoDem et Les Républicains, Elisabeth Borne a accepté d’insérer une clause de revoyure en 2027, dans le but de faire un bilan d’étape à mi-parcours de la réforme.

L’index sénior

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L’index sénior

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