Cumul emploi-retraite : comment sont calculés vos nouveaux droits ?IllustrationIstock
La réforme des retraites a modifié le cumul emploi-retraite. Comment sont calculés vos nouveaux droits ?
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De plus en plus plébiscité par les retraités, le cumul emploi-retraite vous permet d’obtenir un complément à votre pension de retraite. Dans un contexte inflationniste et alors que les retraites de base demeurent parfois modestes, il s’agit d’une possibilité qui vous offre la capacité de reprendre une activité alors que vous avez déjà terminé votre carrière auprès de votre dernier employeur. Si la réforme des retraites a modifié les conditions avec la possibilité d’acquérir de nouveaux droits, mieux vaut observer, de plus près, la manière dont ils sont calculés. Décryptage.

Cumul emploi-retraite : de nouvelles conditions 

Tandis que la réforme des retraites a relevé l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, elle a également augmenté la durée d’assurance à 43 annuités. Par ailleurs, les conditions d’accès au cumul emploi-retraite ont, elles aussi, été modifiées pour les retraités dont la retraite a été liquidée à partir du 1er septembre 2023. Désormais, il est possible, pour les retraités reprenant une activité professionnelle, d’acquérir de nouveaux droits à retraite, sous conditions.

Il vous est envisageable de cumuler intégralement vos pensions de retraite et les revenus professionnels provenant de votre nouvelle activité en remplissant plusieurs conditions. Ainsi, vous devez obligatoirement avoir terminé l’ensemble de vos activités professionnelles et avoir liquidé la totalité des régimes de retraite légalement obligatoires (de base et complémentaires, en France et à l’étranger). Il est requis d’avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite, soit 62 ans et 3 mois pour la génération née à partir du 1er septembre 1961 et jusqu’à 64 ans d’après sa génération.

Cumul emploi-retraite : le cas du cumul intégral

Pour prétendre au cumul emploi-retraite intégral, vous devez remplir les conditions qui vous permettent de profiter d’une pension de retraite à taux plein. Il vous faut, pour cela, totaliser la durée d’assurance requise pour la retraite de base à taux plein selon votre génération ou avoir atteint l’âge d’obtention de la retraite à taux plein sans conditions de durée d’assurance (67 ans).

Dans ce cas de figure, vous pouvez reprendre une activité professionnelle de façon immédiate, même chez votre ancien employeur. Si vous poursuivez dans ce contexte, l’acquisition de nouveaux droits à une pension de retraite de base sera effective après l'application d’un délai de carence de 6 mois à compter de la liquidation de la première retraite.

Cumul emploi-retraite : et dans le cas du cumul limité ?

Dans la perspective où vous ne remplissez pas ces conditions pour un cumul emploi intégral, vous pouvez réaliser un cumul limité. Vos revenus, retraite et salaire, ne pourront pas dépasser 160% du Smic (soit 2 827,07 euros brut) ou votre dernier salaire d’activité brut avant votre admission à la retraite. Il ne sera ici pas possible de retravailler chez votre ancien employeur, sauf en respectant un délai de carence de six mois.

Pour la retraite complémentaire Agirc-Arrco, la même distinction est faite entre cumul emploi-retraite intégral et limité. Comme le notifie Fanny Guillou-Marre, experte à l’Agirc-Arrco, auprès de Capital, “depuis le 1er janvier 2023, ceux qui sont en cumul intégral et travaillent peuvent acquérir des points supplémentaires pour une deuxième liquidation”. Il ne faudra pas attendre six mois pour acquérir de nouveaux droits, mais aussi pouvoir en réaliser la demande dès que possible.