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Une petite erreur de calcul peut suffire à amputer considérablement votre pension… Et ce jusqu'à la fin de vos jours. C'est pourquoi il faut être extrêmement attentif à certains détails.

Retraite et pension sous-évaluée : que faire ?

La cessation d’activité s’accompagne généralement d’une perte de pouvoir d’achat considérable. C’est d’autant plus vrai que la plupart des futurs et futures retraité(e)s sous-estiment largement le coût de la nouvelle vie qui les attend après la liquidation de leurs droits… Comme le rappelle le quotidien Les Echos, la plupart d’entre eux s’attendent en effet à toucher 78% de leur salaire, tandis qu’en réalité le montant de la pension s’établit généralement à 61% du salaire final. Pour les plus chanceux, du moins.

Pour celles et ceux moins favorisés par le sort, il suffit parfois d’une erreur de calcul pour entraîner une sous-évaluation potentiellement définitive de leur retraite. Une telle situation, indique L’Express, est rare mais peut arriver. C’est pourquoi il est primordial de consulter votre "notification de retraite" – aussi appelé "titre de pension" chez les fonctionnaires – et de le faire corriger en cas d’erreur.

En cas d’erreur, vous disposez de deux mois pour contester le document qui vous a été envoyé. Il est important de ne pas dépasser ce délai : il devient beaucoup plus compliqué de faire majorer le montant de votre pension autrement.

Pour contester votre "notification de retraite" auprès du régime général, vous devrez adresser un courrier recommandé à la commission de recours amiable (CRA). Son adresse figure sur le document que vous avez reçu. Avant de contester le montant de votre future pension, assurez-vous d’avoir de nouveaux éléments à faire valoir (anciens bulletins de salaire, par exemple).

Après quoi, il faudra s’armer de patience. Si sous deux ou trois mois vous n’avez pas eu de réponse, relancez votre caisse de retraite, conseille L’Express. Pour votre pension de retraite complémentaire, tournez-vous vers le service arbitrage de la fédération Agirc-Arrco.

En cas de réponse positive, vous devriez recevoir un nouveau document. Le régime général verse alors rétroactivement les sommes que vous auriez du gagner sur les cinq dernières années. L’Agirc-Arrco est moins généreuse : "le rappel est versé depuis la date de versement de votre première pension, mais uniquement si la demande de révision est faite dans les six mois ou si l’erreur a été commise par votre caisse de retraite complémentaire", déclare un responsable Agirc-Arrco dans les colonnes du journal.

Retraite et pension sous-évaluée : que faire en cas de refus ?

Malgré les nouveaux éléments que vous avez apportés, il peut arriver que votre demande de revalorisation soit refusée par le régime général ou l’Agirc-Arrco.

Depuis le 1er janvier 2019, il est désormais possible de saisir le tribunal de grande instance (TGI) pour lui faire part de votre grief à l’encontre de votre caisse de retraite. Là encore, il est possible de savoir de quel TGI vous dépendez en consultant votre "notification de retraite". Devant le juge, vous êtes en droit de vous faire assister d’un avocat. Il est aussi possible de mener la procédure judiciaire jusqu’en cour de Cassation, rappelle l’hebdomadaire.