Vous n'avez cotisé que 70 trimestres et souhaitez partir à la retraite ? Aïe ! Il va falloir composer avec une lourde décote. Ce qu'il faut savoir avant de liquider vos droits.

Cessation d’activité. C’est un passage (presque) obligatoire pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs… et c’est en partie pourquoi le départ à la retraite doit se préparer bien en amont ! La date retenue n’est pas anodine, puisque c’est elle qui déterminera in fine le montant de la pension à laquelle vous pourrez prétendre. Ce dernier dépend en effet de plusieurs facteurs importants, parmi lesquels l’âge au moment de la liquidation des droits, le salaire annuel moyen (aussi appelé SAM) et, bien sûr, le nombre de trimestres cotisés.

Pour prétendre au taux plein, chaque actif doit afficher un nombre de trimestres minimum, déterminé en fonction de sa date de naissance comme a déjà pu l’expliquer Planet. Ainsi, un travailleur né entre 1953 et 1954 devra en avoir acquis au moins 165 tandis qu’un individu né après 1973 doit justifier de 172 unités, au moins. Pour les générations qui liquident aujourd’hui leurs droits, généralement nées aux début des années 1960, le nombre requis est fixé à 167 trimestres.

Retraite : à quelle pension peut-on prétendre avec seulement 70 trimestres ?

Dès lors, partir à la retraite avec seulement 70 trimestres signifie accuser un retard de 97 trimestres au total. C’est un nombre conséquent, susceptible d’engendrer une grave décote sur le montant de la pension finale. En théorie, cette dernière s’élève à 1,25% du potentiel total par trimestre. Soit 121,25%...

Fort heureusement, des mécanismes de protection existent pour préserver les travailleurs confrontés à ce genre de situation. D’abord, indiquait récemment Planet, le malus est plafonné : il ne peut excéder 25% de la pension. En outre, des aides telles que l’ASPA peuvent venir gonfler le montant d’une rémunération jugée trop faible.