Covid-19 : le nombre de cas explose cet automne.. pourquoi le virus revient en force ?Istock
Hausse des cas aux urgences, retour du masque dans les lieux publics, toux, symptômes grippaux, le Covid-19 revient en force dans le quotidien des Français. Le point avec l'épidémiologiste François Bailloux, directeur de l'Institut de génétique de Londres, interviewé par la Dépêche.
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Sans jamais avoir vraiment disparu des radars, le Covid revient sur les devants de la scène en cette fin d’année 2023.Tests PCR, masques, distances de sécurité, reprennent également du service chez de nombreux Français. Sans grande surprise finalement, pointe le journal de La Dépêche dans un article dédié. Le Sars-CoV-2 est un virus “respiratoire saisonnier”, au même titre que les bronchites ou les bronchiolites. 

Un virus : peu résistant aux UV

Dotés des caractéristique suivantes : disparition au printemps et en été, puis retour en fanfare lorsque les températures baissent, comme l'explique François Bailloux, le directeur de l’Institut de génétique de Londres au même journal. "Ça s'explique par des facteurs physiques, le Covid est un virus de type enveloppé, il est peu résistant aux UV, il reste plus longtemps en l'air et est donc plus longtemps infectieux lorsqu'il fait froid et humide". 

Mais d’autres explications existent pour cette résurgence du Covid, lorsque le thermomètre baisse, et ceux-là sont “purement humains”, souligne également l’article. "Une partie est en effet liée au comportement, en automne et en hiver, on reste davantage à l'intérieur, on aère peut-être un peu moins aussi", confirme l'épidémiologiste. 

L'indispensable aération

Parmi les bons gestes à rappeler au bon souvenir des Français : celui de l'aération est indispensable au renouvellement de l'air, surtout en hiver. Il est conseillé d'aérer chaque jour son logement au moins 10 minutes. Par ailleurs, comme face à la grippe, les personnes à risque sont vivement encouragées à se faire vacciner et à se protéger contre le Sars-CoV-2.

Alors le Covid est-il bel et bien une maladie saisonnière ?

Après ces constats et à ces recommandations, une question reste toujours en suspens : le Covid-19 est-il devenu une maladie saisonnière au même titre que le rhume ou l'angine ? Pas vraiment, selon François Bailloux. "On a certes plus de cas en hiver, et ce depuis le début de la pandémie, mais ce n'est qu'avec plus de recul qu'on pourra dire que c'est à partir de l'année X qu'on a basculé", nuance-t-il. 

Selon l'OMS, ce point semblait pourtant avoir été atteint au printemps 2023, lorsque Michael Ryan, son chef des programmes d'urgence avait affirmé : "Je pense que nous arrivons au point où nous pouvons considérer le Covid-19 de la même manière que nous considérons la grippe saisonnière, à savoir une menace pour la santé, un virus qui continuera à tuer, mais un virus qui ne perturbe pas notre société ou nos systèmes hospitaliers", revient le journal.

Dans tous les cas, selon l'expert, ce retour fracassant du virus à partir de l'automne et sa percée en hiver, ont pris tous les spécialistes de court.

"Le nombre de cas a été une surprise pour les spécialistes"

La chute tardive des températures en automne et l'arrivée de l'hiver ont naturellement favoriser le retour du Covid. Mais sa récente percée a pris de court bon nombre de spécialistes. Le médecin épidémiologiste, François Bailloux l' affirme très clairement lors de son interview pour le journal La Dépêche :  "le nombre de cas a été une surprise pour les spécialistes".

De plus, de nouveaux variants de la famille Omicron se développent. On en parlait il y a quelques jours, le variant Pirola prend de l'ampleur en France. Il est "intrinsèquement plus contagieux", selon l'épidémiologiste.  Les bons gestes : barrière, masques, aération des pièces et autres gels hydroalcoolique sont donc à reprendre d'urgence. Surtout à quelques semaines des fêtes de fin d'année.