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Ce dimanche 12 novembre, une “grande marche civique” contre l'antisémitisme va être organisée à Paris et partout en France. La volonté de réunir le peuple français va-t-elle vraiment fonctionner ? Quelles personnalités politiques seront présentes ? On fait le point sur cette manifestation qui fait déjà couler l'encre.
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Début novembre Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, les présidents des deux chambres (respectivement de l’Assemblée Nationale et du sénat) on appelé à une marche contre l’antisémitisme, face à un chiffre qui fait froid dans le dos : 1 040 actes antisémites ont été enregistrés en France depuis le 07 octobre 2023, date qui correspond à l’attaque du Hamas en Israël.

Au journal de TF1, la présidente de l’Assemblée Nationale et le président du Sénat se sont exprimés sur cette volonté d’organiser cette manifestation : “ Il nous a semblé que la situation dans le pays appelait une initiative extrêmement forte, car la montée des tensions, la montée des haines, la montée de l’antisémitisme nous interpellent. Nous ne pouvons pas rester passifs, nous ne pouvons pas ne pas agir, et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’avoir une action commune très forte”.

Les deux confrères ont également évoqué leur rôle majeur pour la démocratie parlementaire du pays : “Nous incarnons deux institutions qui sont la démocratie parlementaire” proclament-ils. Ils ont pris des pincettes :  “Ce n’est pas un rassemblement politique, ce n’est pas un meeting”, bon nombre de partis et personnalités politiques défileront pourtant ce dimanche, comme il fallait s’y attendre. 

Le gouvernement évidemment présent 

Du côté du gouvernement, si le flou persiste sur la présence d’Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, Eric Dupond Moretti, Bruno Le Maire ou encore Gérald Darmanin défileront bel et bien. Mais qu’en est-il des autres partis politiques ? Globalement une présence positive, sauf pour un seul parti

LFI, absent ce dimanche  

Le parti de Jean Luc Mélenchon s’est exprimé après que Jordan Bardella, président du Rassemblement national ait confirmé sa présence dimanche : “Lutter contre l'antisémitisme et contre toutes les formes de racisme est impraticable aux côtés d'un parti qui trouve ses origines dans l'histoire de la collaboration avec le nazisme”.

 

Comme l’indique Libération, “L’ombre encombrante de Jean-Marie Le Pen” à la création du parti reste omniprésente malgré les tentatives du RN pour s’en détacher tant bien que mal. Le reste de la gauche, à travers le parti écologiste et socialiste, sera présent, mais le plus loin possible du RN.

Toujours du côté de la gauche, l’ancien président de la République François Hollande sera également de la partie. Enfin, la droite sera représentée par Eric Ciotti et probablement par d’autres personnalités de son parti. Des partis majoritairement présents face à la nécessité de “sursaut autour des valeurs de la laïcité” donc, mais qui ne viennent certainement pas jouer à la dinette. La manifestation pourrait en effet être source de tensions. 

Une manifestation sous haute tension 

Les deux organisateurs sont clairs, aucun drapeau palestinien ni Istraëlien ne seront autorisés, seul le drapeau français devra trôner. Idem du côté des banderoles, une seule sera présente en tête de cortège : "pour la République, contre l'antisémitisme". Le Parisien évoque aussi la présence d’une seconde manifestation propalestinienne “le même jour “ mais “dans l’Est de la capitale”. Un ministre anticipe d’ailleurs un “dimanche (qui) sera sous haute tension”. Pire encore : un membre du gouvernement prévoit d’ores et déjà “un échec collectif”. D'importants moyens policiers et sécuritaires seront mis en place pour éviter tout débordement et encadrer au mieux la journée.