Pension de réversion : les 5 erreurs les plus fréquentes
La pension de réversion, qui permet à un conjoint de percevoir une fraction de la pension de retraite de son conjoint défunt est un dispositif relativement connu. Ce pendant, il reste très régulièrement mal appliqué. Quelles sont les erreurs les plus fréquentes, et comment les éviter ?

La fameuse pension de réversion correspond à une partie de la retraite d’une personne décédée qui se trouve reversée à son époux, ex-époux et/ou ses enfants. Le montant de ce versement mensuel est à hauteur de 54% de la pension qu’aurait perçue la personne décédée. Afin de pouvoir y prétendre, certaines conditions doivent être remplies. La première et plus importante condition est celle de mariage entre la personne prétendant à la pension et l’individu décédé, d’après service-public.fr.

En cas de divorce précédant le décès, l’ex-conjoint peut aussi prétendre à au moins une portion de cette pension : elle sera calculée au prorata de la durée du mariage. Une autre condition non-négligeable : être âgé d’au moins 55 ans. Cette condition s’annule cependant dans le cas où l’ayant droit a 2 enfants à charge au moment du décès, ou s’il se trouve en situation d’invalidité.

Pension de réversion : quid du mariage posthume ?

La condition de mariage est très rigide : le concubinage ou même le pacs ne suffisent pas !  C’est notamment là qu’entre en jeu le mariage posthume. Quoique très rare, c’est une procédure légale en France. Elle ne peut cependant n’être autorisée que par le président de la République en personne. Pour que la demande aboutisse, il faudra pouvoir fournir des preuves attestant de l’intention ante-mortem de la personne décédée de se marier, comme le rapporte franceinfo.

Si la procédure est enclenchée, et que le mariage a lieu, il sera légalement daté à la veille du décès de l'époux décédé. Outre le fait que cela puisse apporter une forme d’aide psychologique à la personne veuve, cela pourrait également lui permettre de toucher la pension de réversion qui lui est due !

Pension de réversion : quand peut-elle être recalculée ?

Comme de nombreuses pensions, sachez que  la pension de réversion  peut changer de montant et être recalculée  en fonction de vos ressources. Pour rappel, en 2022, les plafonds à ne pas dépasser étaient les suivants : 

  • 23 025,60 euros  si vous vivez seul(e)
  • 36 840,96 euros  si vous vivez en couple 

Si jamais la somme de vos ressources et de votre pension de réversion dépasse ces plafonds, alors le montant que vous touchez est "réduit à hauteur du dépassement", précise le site du Service public. Votre pension de réversion peut également être révisée à la hausse ou à la baisse, voire même suspendue, si vos ressources varient d'une année à l'autre.

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Dans tous les cas, il ne faudra pas se tromper dans la démarche, sous peine de lourdes conséquences. Retrouvez donc ci-dessous  comment éviter les 5 erreurs les plus fréquentes dans le cadre du dispositif de pension de réversion.

Ne pas déclarer sa retraite complémentaire

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Ne pas déclarer sa retraite complémentaire

Il faut absolument déclarer le montant exact de sa retraite complémentaire pour pouvoir prétendre à la pension de réversion. Si vous vous trompez, vous pourriez soit être contraint de rembourser de grosses sommes après le prochain contrôle, soit ne pas pouvoir prétendre aux versements car votre revenu sera perçu comme excédent le palier maximal.

Ne pas mettre à jour les données renseignées

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Ne pas mettre à jour les données renseignées

Vous devriez informer votre caisse de retraite de tout changement de ressources. Faute de quoi, ils pourraient vous demander un remboursement ou encore diminuer le montant versé.

Ne pas faire la demande du mois de décès

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Ne pas faire la demande du mois de décès

Le mois du décès est dû dans son entièreté, peu importe la date de mort exacte. Il faut cependant en faire la demande.

Ne pas respecter les délais

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Ne pas respecter les délais

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